Club-Lecture du jeudi 19 septembre 2024 à Grane.
Présents;Aline,Blandine,Dominique,Lysiane,, Mado,Jean-René. Excusés:Danièle, Monique, Marion,Jean-Pierre.
Deux auteurs étaient au programme de ces vacances ; Paul Auster, Siri Hustvedt.
Paul Auster : Paul Auster est né en 1947 à Newark( New Jersey) et est décédé en 2024 à Brooklin (New York)
Très tôt au contact des livres par intermédiaire d’un oncle traducteur Paul Auster commence à écrire très jeune.
Étudiant en littérature (française, italienne, anglaise), il commence à traduire des auteurs français et découvre Paris. Les débuts sont difficiles, entre la France et les Etats Unis, traductions, travail sur un pétrolier, publications d’articles et de poésie. Il écrit des scenarios pense à l’HIDEC mais cela ne se concrétise pas.
Après la mort de son père en 1979,il peut se consacrer un peu plus sereinement à la littérature ; il publie l’invention de la solitude. L’art de la faim est publié en 1982 ; il commence à être reconnu.
De 1986 (sortie de "Cité de verre" ; premier volume de la "Trilogie new-yorkaise") à 1994 ("Mr Vertigo"), il publie des romans majeurs comme "Moon Palace" et "Léviathan" (Prix Médicis étranger).
Travaillant aussi pour le cinéma, Il ne cessera ensuite de publier jusqu’à son ultime roman Baumgartner sorti en 2024., l’année de son décès.
Livres lus (entre autres)
Baumgartner (2024)
Moon Palace (1990)
Brooklyn folies (2005)
la nuit de l’oracle.(2004) 4321. (2018)
Chronique d’hiver. (2013)
On retrouve dans tous ses livres des thèmes récurrents : l’identité, le jeu et le hasard (souvent plutôt positif), le rapport à l’art, des analyses psychologiques
Ses romans contiennent aussi beaucoup de références à l’art (poésie, littérature mais aussi arts plastiques). On y parle souvent de base- ball(!) et la ville avec ses rues , ses quartiers , ses boutiques( New York, Brooklyn ) est très présente.
Nous avons trouvé la lecture assez facile, mème si l’écriture est assez fine, et les intrigues souvent complexes (parfois un peu artificielles?)
Paul Auster est un talent reconnu, ; ses livres sont traduits dans une quarantaine de langues. En France, il obtient le prix Médicis étranger pour Léviathan (1993).
Siri Husvedt : Siri Hustvedt est née en 1955 à Northfield dans le Minnesota. Sa mère est norvégienne et Siri Hustvedt a fait à plusieurs reprises des séjours en Norvège.
Elle est diplômée en littérature anglaise de l’université de Columbia.
Elle rencontre Paul Auster en 1981. ils se marient l’année suivante.
Son premier roman, les yeux bandés est publié en 1992, et son troisième roman Tout ce que j’aimais (2003) connaît un succès international.
Livres lus :
Un été sans les hommes.(2011) Un monde flamboyant.(2014) Tout ce que j’aimais.(2003)
Les lectrices ( et lecteur) d’un été sans les hommes ont été relativement unanimes sur le plaisir de la lecture : plusieurs univers, des personnages attachants, beaucoup de références (poésie, littérature, psychologie), de l’humour, quelques trouvailles.
Dans tout ce que j’aimais , Siri Husvedt fait le récit d’une génération d’artistes , coupable d'innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de son beau rêve.
Un monde flamboyant : plongée dans le monde de la création New Yorkaise, la pluie de références est apparu un peu déconcertante, ; à relire… !
Paul Auster et Siri Hustvedt sont publiés chez « Actes Sud ».
Coups de cœur.
Nous avons partagé nos belles lectures :
Ahmet Altan: Madame Hayat, ( Actes Sud 2021) une histoire riche et très belle écriture, un hymne à la liberté.
Nicolas Bouvier:l’usage du monde.( La Découverte, poche , 2014) Une référence de la littérature de voyage.
Patrick chamoiseau : Texaco. ( Gallimard , 1994 )Un grand livre , prix Goncourt 1992.
Jenny Lecoat : La clandestine de Jersey ( Gallimard, 2024 ), d’après des faits réels.
Michael Christie : Lorsque le dernier arbre (Albin Michel, 2021) Polar écolo, une dystopie.
Marion Fayolle : Du mème bois, ‘( Gallimard , 2024 ) premier roman d’une autrice de bande dessinée, un récit qui sonde et chérit les racines.
Hervé Le Tellier : le nom sur le mur,( Gallimaed, 2024 ) documenté et passionnant.
Keigo Higashino, Les Miracles du bazar Namiya ( Babel Actes Sud, 2021 ),roman fantastique et poétique par un ( le?) maître du polar japonais.
Comme à chaque soirée, beaucoup de livres ont changé de mains !
Prochains rendez-vous :
le 17 octobre , à Chabrillan, autour des livres de Sandrine Collette.
Le 21 novembre, à grane , « avec » George Sand
La prochaine réunion aura lieu le : JEUDI 19 SEPTEMBRE 2024 à 18H à la Mediathèque de Grâne.
Les deux auteurs à lire sont : Paul Auster et son épouse Siri Husdtvedt.
CR de la dernière réunion au Café- bibliothèque de Chabrillan
Dernière « rencontre littéraire » de la saison de notre club lecture . La météo capricieuse nous a privé d’un pique-nique en forêt de Saou ; remplacé par un « banquet » abrité au café bibliothèque de Chabrillan…Merci Mado…
L’autrice à l’honneur : Maryse Condé
Née en 1934 et décédée en 2024, est une journaliste, enseignante en littérature, écrivaine. Elle est guadeloupéenne, elle aura durant une vie très riche une relation indéfectible à son ile. Autrice d’une œuvre importante de près de 70 livres, à travers desquels elle cherchera à mettre en lumière les questions cruciales de son temps : le racisme, l’esclavage et le colonialisme. Elle recevra, parmi de nombreux autres prix, le Nobel alternatif en 2018 pour la dimension port coloniale de ses écrits et pour mettre à l’honneur la littérature caraïbéenne. Nous avions le choix parmi cette « œuvre monde » de quoi alimenter un riche échange.
Moi, Tituba sorcière…1986 :
Ensorcelante aventure d’une femme, Tituba une des sorcières de Salem fin du XVIIème siècle. Maryse Condé avec une écriture très abordable et à travers cette femme courageuse d’une grande bonté, et avant tout amoureuse de la vie qu’elle assume, explore la mémoire de son île la Guadeloupe (les tourments de l’esclavage.) Récit de voyage et d’aventure, historique et un portrait d’une affranchie qui parle à notre époque. Assurément un conseil de lecture pour commencer à lire Maryse Condé.
Le coeur à rire et à pleurer :1999
Evocation de l’enfance de l’autrice. Milieu familial bourgeois fier de parler français, on tourne le dos au créole …une interrogation sur son origine. Témoignage sur la Guadeloupe des années 1950 et récit sur la vie de cette écrivaine.
La vie sans fard : 2012
Autobiographie d’une femme guadeloupéenne élevée à l’occidentale. Récit de voyages (Côte d’Ivoire, La Guinée, le Ghana) qui retrace l’existence chaotique de l’auteur pour trouver sa place, elle reste une exilée partout où elle vit…
Les aspects géopolitiques, économiques, sociaux culturels de ces pays révèlent un important travail de documentation.
Segou 1984 et 1985
tome1 :les murailles de la terre
tome2 : la terre en miettes
Fin du XVIIIème siècle, l’Afrique est un continent noble et sauvage. Ségou un royaume florissant…Cultes des ancêtres, sacrifices rituels, tout semble immuable…mais l’esclavage fait rage, les européens grands colonisateurs !! l’islam gagne du terrain le temps des malheurs commencent !!
Saga de la famille de Dousika Traoé : 4 frères, 4 aventures, 4 vies bouleversées par l’Histoire.
Desirada :1997
Abandonnée dès sa naissance, Marie Noëlle est recueillie et choyée par une famille d’adoption. Un jour sa mère (thème souvent reprit par Maryse Condé : c’est quoi être une bonne mère ?) réapparait et la fait revenir en France. Nouvelle famille où elle se sent étrangère (pourtant la sienne !!) elle va mener son enquête pour découvrir l’inavouable secret de sa naissance. Trois magnifiques portraits de femmes en lutte.
Histoire de la femme cannibale : 2005
Rosélie est une jeune femme d’origine guadeloupéenne qui se retrouve au Cap en Afrique du Sud. Mariée avec un blanc elle doit braver toutes les angoisses d’un couple mixte sur cette terre propice à tous les racismes. Maryse Condé fait une sorte d’état des lieux de la condition féminine en Afrique. Rosélie est considérée comme une femme noire chez les blancs et métisse pour les noirs car blanchie en raison de son union. Complexité des relations inter raciales !!
Son destin tragique est un témoignage puissant de la lutte pour la dignité et la reconnaissance.
Nos échanges :
Pour certains une découverte ; travail documentaire important ; engagement sincère de l’autrice tout au long de sa tumultueuse vie ; une lecture parfois laborieuse : grand nombre de personnages, aller et retour du présent au passé, grande densité des textes ; pour une lecture suivie il est nécessaire d’être intéressé par le sujet ce n’est pas une lecture détente !!!
« Moi, Tituba sorcière » et les deux autobiographies « le cœur à rire et à pleurer » et « la vie sans fard » ont été plébiscités par notre groupe…
Et malgré ces lectures certains ont trouvé le temps de quelques « coups de cœur »
La trilogie Algérie de Mohamed Dib : Œuvre prémonitoire parue entre 1952 et 1957 qui permet, à l’orée de la guerre d’indépendance, de rendre justice au peuple algérien, le montrant dans sa vie quotidienne, son humilité et sa dignité.
Le mur invisible de Marlen Haushofer :
Journal de bord d’une femme ordinaire qui se trouve confrontée à une expérience-limite. Après une catastrophe planétaire, elle se retrouve seule, dans un chalet en pleine forêt autrichienne séparée du monde par un mur invisible !!! aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur, autant d’éléments de la condition humaine dans son rapport à la nature et aux animaux.
Mémé de Philippe Torreton :
Portrait de celle qui fut le personnage central de son enfance ; tendre et nostalgique ce texte subjectif, partial et amoureux est le regard d’un enfant où chacun retrouvera sa grand-mère dont il a rêvé.
Nos prochains rendez-vous :
Jeudi 19 septembre à Grâne (nos lectures d’été)
Jeudi 17 octobre à Chabrillan
Jeudi 21 Novembre à Grâne
Bel été à tous et belles lectures …
Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu du club lecture qui s'est réuni le 16 mai 2024.
COMPTE RENDU DU CLUB LECTURE DU 18 MARS 2024 A GRANE
Présents : Aline, Danièle, Dominique, Jean-Pierre, Lysiane, Mado, Marion, Monique.
Excusé : Jean-René.
- L’auteur du jour : ERIC FAYE
Éric Faye, né le 3 décembre 1963 à Limoges, est un écrivain français, lauréat notamment du grand prix du roman de l'Académie française en 2010. Il est l'auteur d'une vingtaine de romans et recueils de nouvelles. Il publie sa première nouvelle, Le Général Solitude, dans la revue Le Serpent à Plumes en 1992. Trois ans plus tard, il développe ce texte pour en faire le roman éponyme. Il est également journaliste et essayiste. Son deuxième roman « Parij » est une uchronie. Il publie aussi des nouvelles fantastiques, des récits de voyages, des biographies, des traductions. Sa démarche est très éclectique.
Nous avons lu :
« Nagasaki » 2010 ce roman a fait l’unanimité de notre club lecture. Très fin, écriture au scalpel, sujet original déjà traité dans le très bon polar japonais « Rendez-vous dans le noir » de Otsuichi (une personne s’introduit dans l’appartement d’une autre personne pour y vivre sans que l’occupant légitime des lieux détecte sa présence).
« Eclipses japonaises » 2016 Roman d’espionnage d’après des faits réels à peine croyables ! La Corée du nord a enlevé, dans les années 1970, des jeunes japonais pour les faire travailler dans les centres de formation des services d’espionnage nord-Coréen. Ecriture simple, précise, du suspens et des rebondissements, lecture très agréable et instructive.
« Le syndicat des pauvres types » 2006 Un type très ordinaire dont la vie est bouleversée lorsqu’il devient soudain très riche. Très cynique.
« Patagonie dernier refuge » 2021 Récit de voyage écrit avec Christian Garcin. Ils partent sur les traces de Magellan, St Exupéry, Borges. La recherche des lieux où ont vécu ces personnes est un peu longue et laborieuses. Les passages sur l’extinction des populations autochtones sont intéressants. Le style est journalistique.
« Il suffit de traverser la rue » 2010 (phrase célèbre de notre président) Le narrateur est journaliste dans une agence de presse (milieu que connait très bien l’auteur). Il nous décrit les restructurations, les délocalisations, l’emploi de gens de moins en moins qualifiés pour finir par le « plan social » qui leur propose de partir avec une indemnité et une « formation ». Le comportement des gens dans ces situations angoissantes est analysé avec cynisme.
« La télégraphiste de Chopin » 2019 Un journaliste et un photographe vont enquêter à Prague chez une femme modeste qui prétend recevoir par télépathie des partitions de Chopin. Il en profite pour nous montrer les difficultés de fonctionnement des régimes post-communistes. Intéressant mais un peu long.
« Je suis le gardien de phare » 1997 Plusieurs nouvelles, il s’ennuie dans son phare (et nous aussi).
- Les coups de cœur
Deux romans de Mika Biermann sur la vie de peintres :
Ecriture tonique, enlevée et onirique.
« Trois jours dans la vie de Paul Cézanne » et « Trois nuits dans la vie de Berthe Morizot »Morizot » (Chaudes les nuits !)
Marie Hélène Lafon « Les sources » Violences conjugales dans le Cantal. Belle écriture. Lire aussi « Album » de la même autrice.
Louise Erdrich autrice amérindienne « Sentences » Prix Femina étranger 2023 et « Celui qui veille » Prix Pulitzer 2021. Sentences est plus ancré dans la modernité.
Proche Réunion de notre Club-Lecture :
LE JEUDI 18 AVRIL À 18H À
CHABRILLAN.
Lecture commune :Barbara KINGSOLVER.
POUR LE 16 MAI A 18H A GRANE LIRE Ismaïl Kadaré (Auteur Albanais)
Réunion suivante prévue le 20 JUIN à 18H à CHABRILLAN.
BONNES LECTURES
Présents : Aline, Blandine, Dominique, Jean-René, Lysiane, Marion
Excusés : Annie, Jean-Pierre, Monique
I. La lecture commune : les romans de Robert Merle
Robert Merle est né le 29 août 1908 en Algérie, dans une famille de colons. Il meurt en 2004 dans sa maison des Yvelines. Titulaire d’une licence de philo, puis agrégé d’anglais (thèse de doctorat sur Oscar Wilde). Mobilisé en 1939, il est agent de liaison avec les forces britanniques. En 1944, il est maître de conférences d’anglais à l’université de Rennes, puis professeur.
Membre du Parti communiste de 1977 à 1979, il le quitte après avoir critiqué l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique.
Un article du Monde le qualifie, au moment de sa mort, de « plus grand romancier de littérature populaire en France ».
Anne Wattel, qui a consacré sa thèse à l’œuvre de Robert Merle, dit de lui qu’il est « un écrivain singulier du propre de l’homme ».
Sa carrière littéraire débute avec Week-end à Zuydcoote, roman qui obtient le prix Goncourt en 1949. Elle se terminera avec la grande saga historique « Fortune de France ». Entre les deux, une bonne dizaine d’autres romans, mais aussi nombre d’essais, de pièces de théâtre, de romans historiques, de traductions… Robert Merle est un écrivain éclectique, difficile à définir.
Les livres lus
– L’Île (1962). Cet ouvrage a été inspiré par l’histoire vraie des révoltés du Bounty : un groupe de mutins de la marine anglaise se réfugie sur une île et tente d’y organiser une société avec des Tahitiens (hommes et femmes) qu’ils ont embarqués avec eux. Un livre apprécié qui pose la question : comment faire société ? et détaille les relations entre Anglais et Tahitiens, entre hommes et femmes. Un grande attention est accordée à la psychologie des personnages, aux relations humaines complexes. Une belle écriture, un style agréable à lire.
Il reste aujourd’hui, sur cette île de Pitcairn dans l’océan Pacifique, des descendants des révoltés du Bounty.
Cet ouvrage a reçu le Prix de la Fraternité (1962).
– Malevil (1972). Des rescapés d’un guerre nucléaire tentent de survivre en société dans un grand domaine.
– Le jour ne se lève pas pour nous (1986). Un récit-reportage sur la vie dans un sous-marin nucléaire en mission, L’Inflexible. Intéressant. Robert Merle possède un vrai talent de conteur, il est nuancé dans ses prises de position, sans manichéisme.
– Week-end à Zuydcoote (1949). En mai-juin 1940, un soldat français tente d’embarquer avec les troupes anglaises pour rejoindre l’Angleterre ; d’après l’expérience vécue de l’auteur. Adaptation cinématographique d’Henri Verneuil en 1964, avec Jean-Paul Belmondo.
Cet ouvrage a reçu le prix Goncourt en 1949.
– La saga historique « Fortune de France », en 13 tomes. Très documenté, l’ensemble se déroule de 1547 à 1661. On y suit un personnage humaniste, Pierre de Siorac, qui aimerait que les gens vivent « en bonne société ». Le style vieux français est un peu difficile à suivre. Cette série nous a moins intéressés dans l’ensemble.
Conclusion : Robert Merle a un vrai talent de conteur et un style agréable à lire. Il fait preuve de beaucoup de finesse dans la description psychologique de ses personnages.
II. Les Coups de cœur
– L’Usure d’un monde de François-Henri Désérable (Gallimard, 2023). Fin 2022, au moment des grandes manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, l’auteur séjourne quarante jours en Iran. Il en revient avec ce récit dans lequel il fait état de l’usure de cette République islamique aux abois qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.
– La Sentence de Louise Erdrich (Albin Michel, 2023 ; Prix Femina étranger). Immense talent de conteuse de cette romancière américaine dans ce roman qui se confronte aux fantômes des Etats-Unis : le racisme et l’intolérance. Louise Erdrich s’était vu décerner le Prix Pulitzer en 2021 pour son ouvrage Celui qui veille. Et citons un autre ouvrage de la même autrice : Dans le silence du vent.
– Eden de l’autrice islandaise Auđur Ava Ólafsdóttir (Zulma, 2023). « Une lecture pour se remonter le moral tout en douceur. » Il est question de jardinage, de poésie, de la langue islandaise, d’amour… Un grand plaisir de lecture, beaucoup d’humanisme et un certain humour décalé.
Autre livre de la même autrice : Rosa candida.
– Mise à feu de la chanteuse Clara Ysé (Grasset, 2021 ; Prix de la vocation 2021). Un roman d’initiation et d’aventure. Une ode à la liberté, à l’adolescence, à la tendresse et à l’amitié. Beaucoup d’émotion et une grande puissance d’évocation poétique et musicale.
III. Petit ajout au compte rendu de notre réunion de décmbre 2023
Nous avons lu Misericordia de Lydia Jorge, écrivaine portugaise de la période « post-révolutionnaire » qui fait suite à la Révolution des œillets et à la chute de la dictature de Salazar dont on fêtera les 50 ans le 25 avril prochain. Lydia Jorge, qui a été professeure dans le secondaire, a aussi passé plusieurs années en Angola et au Mozambique au temps des guerres coloniales.
Son ouvrage, Misericordia, a obtenu le prix Médicis étranger en 2023. “Une vieille dame enregistre sur un magnétophone le journal d’une année de vie en maison de retraite. Sa fille, Lydia Jorge, retranscrit les textes et en fait un livre. Ce récit est un condensé incroyable de force vitale, de dérision, d’imagination, de révolte et de foi dans la vie. Et un témoignage mémorable de la relation mère-fille.”
Le livre nous a séduits : “C’est un récit à la fois brutal, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rires qu’on n’oublie pas.” Un vrai coup de cœur.
Autres livres de la même autrice :
– Le Rivage des murmures (1989)
– La Dernière Femme (1992)
– La nuit des femmes qui chantent (2012)
– Estuaire (2019)
Tous ces ouvrages sont publiés, en France, aux éditions Métailié.
★
Le prochain auteur en lecture commune sera Italo Calvino.
La prochaine réunion aura lieu (finalement !)
le Jeudi 15 février à 18 h au Café-Bibliothèque de Chabrillan
Bonnes lectures
Bien amicalement,
Marion