Compte rendu du Club lecture « distanciel » du jeudi 19 novembre 2020

Chers ami(e)s lectrices et lecteurs,

Merci aux fidèles qui ont répondu à mon appel et envoyé par mail leurs impressions de lecture, permettant ainsi au Club lecture de vivre pendant le confinement !

1. Lecture commune

Le livre en lecture commune était Yoga* d’Emmanuel Carrère d’Emmanuel Carrère (éd. POL, 2020). Cet ouvrage a suscité des réactions très mitigées, ce qui promet un beau débat à venir quand nous en reparlerons autour d’une table !

Si la majorité des intervenants s’accorde à dire que le livre est bien écrit – la langue est fluide, agréable à lire – et que l’auteur « sait tenir son lecteur en haleine » et a parfois de l’humour, il en est aussi beaucoup qui trouvent Emmanuel Carrère « nombriliste » et trop « auto-centré », parfois « jusqu’à la gêne pour le lecteur ». Monique s’interroge aussi sur ses intentions.

Aline, Blandine, Monique et Marion n’ont pas aimé le livre, ni l’auteur jugé assez antipathique. Sauf peut-être sa présentation et sa définition du yoga, en début de livre, intéressantes pour Marion. Dominique et Jean-Pierre prennent sa défense. Nous en débattrons lors de notre prochaine rencontre.

Les autres livres lus d’E. Carrère sont :

La Moustache (1986)

L’Adversaire (2000)

Un roman russe* (2008) (2008)

D’autres vies que la mienne (2010)

Limonov* (2011)* (2011)

Le Royaume* (2014)

Jean-Pierre fait remarquer que Carrère écrit des récits et non des romans. L’auteur prétend que, dans ces récits, « tout est vrai ».

À voir… et lire notamment ce qu’en dit son ex-femme, la journaliste Hélène Devynck, dans un article du Monde des livres du 28 novembre 2020.

Marion avait été très intéressée par Limonov* : cet ouvrage est centré sur un personnage hors norme qui a existé et mené une vie aventureuse, dangereusement ambiguë ; le livre « raconte quelque chose sur la Russie et sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale » (E. Carrère). Marion avait également été touchée par la lecture de D’autres vies que la mienne qui raconte la rencontre de deux juges du tribunal de Vienne (en Isère), tous deux boiteux des suites d’un cancer. Ces deux magistrats défendent les plus faibles (les gens modestes) contre les plus forts (banques et assurances) dans les problèmes de surendettement. Jean-Pierre a, lui aussi, beaucoup apprécié cet ouvrage.

2. Les coups de cœur

Blandine a beaucoup aimé : Les Amazones de Jim Fergus (Pocket, 2019) qui est le dernier volet d’une trilogie, après 1000 femmes blanches* et La Vengeance des mères*; Éloge de la faiblesse d’Alexandre Jollien (Cerf, 1999) ; Madame Bâ d’Erik Orsenna (Fayard, 2002).

Mado a eu plaisir à lire : Dans la main du diable* d’Anne-Marie Garat (Actes Sud, 2007) [Anne Marie Garat]; Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon de Marie-Hélène Lafon (Buchet-Chastel, 2020), qui vient d’obtenir le Prix Renaudot 2020.

Jean-Pierre a lu Simenon, sans Maigret.

Marie-Thérèse a relu L’Idiot de Dostoïevski de Dostoïevski (1868) et a redécouvert la force de cette écriture qui emporte le lecteur dans le tourbillon de passions, d’affaires, de crises psychologiques et religieuses auxquelles sont soumis des personnages à la recherche d’un sauveur. Dans tous les romans de Dostoïevski se livre le combat de l’ombre avec la lumière.

Marion a beaucoup apprécié Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon, la beauté du style et de l’écriture, et aussi Nature humaine* de Serge Joncour (Flammarion, 2020) qui a remporté le Prix Femina 2020 présidé par Anne-Marie Garat ! Sans oublier Une farouche liberté de Gisèle Halimi de Gisèle Halimi et Annick Cojean (Grasset, 2020) : le portrait de la vie passionnée et engagée de l’avocate Gisèle Halimi, pionnière du féminisme morte en juillet dernier.

3. Prochaine lecture commune proposée par Aline :

l’auteur espagnol Carlos Ruiz Zafon, mort en juin 2020, et plus particulièrement ses ouvrages L’Ombre du vent (Grasset, 2004) et Le Jeu de l’ange (Robert Laffont, 2009) qu’elle a lus et aimés.

Marion propose aussi que certains aient lu L’Anomalie* (Gallimard, 2020) d’Hervé Le Tellier, ouvrage qui vient de remporter le prix Goncourt 2020.

Prochaine réunion « en présentiel » (rêvons un peu…) :

Jeudi 17 décembre 2020

au Café-Bibliothèque de Chabrillan à 18h,

dans le respect des règles sanitaires, bien sûr.

                                                                           D’ici là, belles lectures,

                                                                           Amitiés,

                                                                           Marion

PS : les livres suivis d’un astérisque* sont sur les rayons de la Médiathèque de Grâne.